Ma socialisation
Dans cette section, j'ai listé quelques éléments qui me semblent intéressants à mettre en avant concernant ce concept de socialisation.
Un rapport plus riche aux autres
Toutes ces expériences, qu’elles soient liées à ma socialisation primaire ou secondaire, ont transformé ma manière d’entrer en relation avec les autres. J’ai appris à écouter, à décoder les non-dits, à prendre en compte les différences de parcours. Aujourd’hui, même en dehors du cadre professionnel, je me surprends à accorder plus de place à la parole de l’autre, à chercher à comprendre avant de répondre. Cela me rend plus attentif, plus ancré dans les échanges humains. Je me demande souvent : Comment puis-je encore améliorer ma posture d’écoute ? Peut-être en continuant d'écouter les autres avant d'agir à chaud face à certaines situations...
Une posture réflexive permanente
Je suis devenu quelqu’un qui questionne beaucoup ce qu’il fait, ce qu’il pense, et pourquoi il agit d’une certaine manière. Cette posture réflexive, que j’ai développée notamment grâce à mes études et à mon expérience d’enseignant, s’est étendue à ma vie quotidienne. Je ne fais plus les choses par habitude, j’essaie de comprendre leurs implications. Cela me pousse aussi à accepter que je ne sais pas tout, que je suis en apprentissage constant.
Un besoin d'apprendre devenu vital
Ce parcours m’a fait comprendre que l’apprentissage n’est pas uniquement lié à un cadre scolaire. J’éprouve un vrai plaisir à découvrir, à lire, à écouter surtout, à discuter, à entendre des opinions différentes. J’ai toujours envie d’aller plus loin, de creuser un sujet, de découvrir d’autres approches. Cela me pousse à rester ouvert et dynamique.
Une meilleure gestion des dynamiques de groupe
Les rôles que j’ai joués, comme celui de délégué ou de représentant étudiant, m’ont appris à gérer les interactions dans un groupe, à détecter les tensions, à faire circuler l’information. Dans ma vie personnelle, cela m’aide à organiser, à fédérer, à créer du lien entre les personnes. Cela me donne aussi confiance dans ma capacité à impulser des projets collectifs, ce qui m'aide de ma vie professionnelle aussi en fait. Par contre, je me demande comment continuer dans ce sens sans me mettre trop de pression pour toujours vouloir porter les choses ? Je ressens souvent le besoin d'être à la base d'un projet, pas d'arriver par après.
Une conscience plus fine des inégalités scolaires
Le fait d’avoir été au contact de tant de personnes aux vécus variés, que ce soit dans mes classes ou dans mes engagements étudiants, m’a donné une conscience plus précises des inégalités sociales, culturelles et scolaires. Cela me pousse à rester vigilant et bienveillant, à ne pas juger trop vite. Dans ma vie de tous les jours, je suis plus attentif aux situations d’exclusion ou d’injustice je pense.
Une vision du futur plus collective et engagée
Ces expériences m’ont aussi transformé dans ma manière d’envisager l’avenir. Je ne me projette pas uniquement en fonction de ma réussite individuelle, mais dans une logique plus collective : comment être utile ? Comment transmettre ce que j’ai appris ? Comment contribuer à une société plus équitable ? Je ne vois plus l’enseignement comme un simple métier, mais comme un espace d’engagement, d’impact et de transformation.
Je pense que cette partie sur la socialisation est vraiment essentielle dans ce portfolio, car ce concept a influencé beaucoup de mes choix, souvent sans que je m’en rende compte au départ. En y réfléchissant, je réalise que le fait d’avoir choisi un cours d’initiation à la recherche comme cours de référence pour mon portfolio n’est pas un choix anodin, et qu’il est étroitement lié à mon parcours de socialisation. Aurais-je fait ce choix si je n’avais pas été entouré d’environnements où la réflexion, l’échange et la remise en question étaient encouragés ? En tant qu’étudiant-assistant et représentant étudiant, j’ai souvent entendu des camarades exprimer leurs difficultés face à la rédaction du mémoire : “On ne sait pas par où commencer”, “on ne comprend pas les attentes”, “on n’a jamais appris à faire ça”. Ces remarques m’ont touché, non seulement parce que je comprenais leur frustration, mais aussi parce qu’elles m’ont fait réaliser qu’il y a un vrai besoin de dédramatiser et d’accompagner la démarche de recherche dès le début. C’est donc tout naturellement que je me suis tourné vers ce cours, à la fois pour mes propres apprentissages, mais aussi parce que je crois qu’il est crucial pour aider à construire la posture professionnelle des futurs enseignants. Ai-je choisi ce cours uniquement parce qu’il est utile pour le mémoire ? Pas du tout. Je l’ai choisi parce qu’il m’aide à développer une posture d’enseignant-chercheur, qu’il m’encourage à rester curieux et à garder une approche réflexive dans ma pratique. Et si je poursuis mes études aujourd’hui, c’est aussi parce que cette logique de recherche, cette envie d’explorer en profondeur, fait désormais partie intégrante de ma façon d’apprendre, d’enseigner… et de vivre.
C'est sur base de ce concept que je comprends ce qui façonne une partie de ma personnalité et manière d'être avec les autres. Les échanges, les dialogues, les débats et mon ouverture aux autres dépend de l'évolution qu'a eu ma socialisation.