Apprentissages et prises de conscience
Dans cette section, j'indiquerai les informations importantes que je retire de mon expérience à la HEFF. Par informations, j'entends tous les types d'apprentissages et de prises de conscience que j'ai pu avoir pendant le stage ou après le stage, en comparant mes schèmes déjà présents et les nouveaux qui se sont construits ou modifiés.
Mes premières heures de stage
Durant mes premières heures de stage, plein d'émotions et d'informations se sont bousculées dans mon esprit. En effet, ayant vécu 3 années en Haute-Ecole, je me suis senti un peu dans un univers familier, notamment lors des cours théoriques, mais en ayant une position totalement différente cette fois-ci.
Distance étudiant-professeur
Donner cours à des adultes est certainement mon objectif (cf. section "tégumentaire"). Je ne pensais pas que la relation créée par mon tuteur est ses étudiants pouvaient prendre ce genre de formes. Il y a plein d'habitudes de classe, des phases de manipulation, des moments conviviaux qui sont instaurés. Grâce à son approche bienveillante et structurée, il a instauré un climat dans lequel chaque étudiant se sentait en confiance pour participer activement, manipuler et s'approprier les concepts de manière autonome. Par manipulation, j'entends le fait que les étudiants aient du matériel devant eux pour vivre des activités selon une pédagogie précise pour se saisir des points forts et des points faibles de celle-ci. Ce climat, fondé sur l'écoute et le respect mutuel, a permis de favoriser des apprentissages durables et de qualité. Inspiré par cette expérience, je m'engage moi aussi, en tant que futur psychopédagogue, à instaurer ce type de climat dans mes futures interventions pédagogiques durant mes cours. Mon objectif est de promouvoir un espace où chaque étudiant puisse évoluer dans un cadre rassurant, stimulant, et collaboratif, en encourageant l’exploration, la réflexion et la co-construction des savoirs.
Maitrise des concepts
En tant que professeur de mathématiques en secondaire, j’ai souvent observé combien la maîtrise des concepts et des méthodes peut être directe pour mes élèves, avec des règles précises et un cadre bien défini. Cependant, durant les premières heures de stage, j’ai constaté que transmettre des savoirs à de futurs enseignants nécessite une approche plus complexe et nuancée. En effet, notre rôle de psychopédagogue implique non seulement de transmettre les connaissances, mais aussi d’accompagner nos étudiants dans la manière dont eux-mêmes vont enseigner. Il est essentiel de leur donner les "ficelles du métier" afin qu’ils puissent construire leur propre style pédagogique, adapté aux besoins de leurs futurs élèves. Former des enseignants demande de les guider dans la maîtrise des concepts de manière expérientielle et réflexive, pour qu'ils deviennent eux-mêmes des acteurs de l’apprentissage, capables de créer des environnements d’enseignement stimulants et bienveillants. Mon tuteur utilise de ce fait une pédagogie qui touche notamment à la manipulation, car il est instituteur primaire de formation et que dans cette section, la manipulation est fortement présente.
Activités diverses
Durant les quelques premières heures d'observation, j’ai pu constater combien le rôle de psychopédagogue demande de maîtriser une multitude de concepts et de compétences. Contrairement à l'enseignement des mathématiques en secondaire inférieur, où les notions sont, je trouve, souvent progressives et centrées sur des contenus bien délimités, la psychopédagogie implique d’enseigner des cours variés, de la didactique de classe, à la psychologie des apprentissages et de l'évaluation, en passant par la gestion de classe et le développement des compétences socio-émotionnelles. Cette diversité impose de jongler avec des approches théoriques et pratiques très différentes, pour répondre aux besoins des futurs enseignants que nous formons. Il est essentiel non seulement de connaître ces domaines, mais aussi de savoir les adapter en fonction des profils et des contextes variés des étudiants. Cette polyvalence est un défi stimulant, mais elle demande une réflexion continue et une grande capacité d'adaptation pour être en mesure d’accompagner les futurs enseignants de manière efficace et inspirante.



La moitié de mes heures de stage
Effectuer un stage de 200 heures en Haute-Ecole tout en assumant en parallèle un emploi à temps plein comme professeur de mathématiques constitue un défi, tant sur le plan organisationnel que sur le plan mental et physique. La charge de travail liée à ces deux engagements était assez élevée, et nécessite une gestion du temps rigoureuse, ainsi qu’une capacité d’adaptation dû à des impératif parfois tardif (réunions de parents, remise de bulletin, observer des étudiants en stage à l'autre bout de Bruxelles...). Chaque semaine, il m’a fallu jongler entre la préparation de mes cours, les corrections, les conseils aux élèves, les réunions pédagogiques, et, d’autre part, les heures de présence en stage, les lectures théoriques, la préparation de mes cours à dispenser et les cours à l'université. Malgré toute ma bonne volonté, ma motivation et les stratégies mises en place pour organiser au mieux mes journées, il m’est arrivé de ressentir un épuisement réel. Certains moments ont été particulièrement difficiles à vivre en raison de la superposition des échéances et de l’intensité de l’engagement requis de part et d’autre. J’ai fait tout ce qui était en mon pouvoir pour répondre aux exigences des eux côtés et je pense y être parvenu.
Pendant cette première moitié de mon stage à la Haute-Ecole, j’ai eu la chance de vivre une expérience extrêmement variée. J’ai commencé par assister aux cours donnés par mon maître de stage, ce qui m’a permis non seulement d’observer ses pratiques, mais aussi de comprendre comment il articule les contenus, les objectifs pédagogiques et la posture réflexive attendue dans l’enseignement supérieur. J'ai remarqué que sa pédagogie se base énormément sur l'aspect relationnel qu'il construit avec ses étudiants. J’ai ensuite eu l’opportunité d’animer moi-même un cours sur l’intelligence artificielle, qui m’a poussé à clarifier mes idées et à les rendre accessibles à plusieurs groupes aux profils variés. En parallèle, j’ai suivi plusieurs formations, notamment sur l’IA en éducation et sur le tronc commun, deux thématiques actuelles liées aux évolutions du métier d’enseignant. Mon maître de stage m’a également confié différentes missions : lecture de dossiers, petites tâches administratives, aide sur des préparations, analyses de cas. Autant de moments qui m’ont permis de découvrir la « coulisse » du métier de formateur. Mais ce que je retiens surtout, ce sont les nombreuses discussions informelles, parfois imprévues, avec lui, mais aussi avec d’autres membres de l’équipe ou des étudiants. C’est là, dans ces échanges, que s’est joué l’essentiel pour moi. Ces moments m’ont permis de questionner mes représentations, de confronter mes idées, de prendre du recul sur mes pratiques, et souvent d’ouvrir de nouvelles pistes de réflexion. Au fond, c’est cette richesse humaine, cette circulation d’idées et d’expériences, qui a donné tout son sens à ce stage.
Mon maitre de stage nous a expliqué que la Haute-Ecole fonctionne comme une entreprise en fait. Pour lui, il est donc primordial d'avoir des notions de management et de leadership. Je vais tenter de faire un résumé des informations qu'il nous a expliquées et ensuite me positionner.
Le rôle de psychopédagogue dans une Haute-Ecole est central. Il implique la gestion d’un grand nombre d’étudiants (environ 70 dans le cas de mon maitre de stage) et la collaboration avec une trentaine de collègues, faisant de cette fonction une pierre angulaire. Ce métier est à la base des dynamiques organisationnelles, telles que décrites par le modèle de Mintzberg et Westley (1989), qui définit la structure des organisations publiques ou privées. Selon ce modèle, il y a plusieurs fonctions au sein d’une organisation (les exemples choisis sont ceux d'une organisation comme la Haute-Ecole) :
- Le support logistique : regroupe les fonctions administratives et organisationnelles (secrétariat, gestion logistique des outils comme le tableau interactif, gestion des recours, etc.).
- Le centre opérationnel : englobe les acteurs directement impliqués dans le cœur de métier, comme les étudiants, délégués, représentants, enseignants, didacticiens, coordinateurs de section (souvent des psychopédagogues).
- La technostructure : inclut les services informatiques (iCampus, Teams), les cellules de recherche, la formation continue, et d’autres services comme les aides financières ou les PMS.
- Le sommet stratégique : regroupe les instances dirigeantes, telles que le préfet, le directeur, l’inspection, ou encore les autorités municipales (échevin, bourgmestre).

(Structure des organisations - Mintzberg, 1987 ; Mintzberg et Westley, 1989)
Le psychopédagogue joue un rôle de liaison entre toutes ces structures, souvent avec un haut niveau hiérarchique. Cependant, cette position entraîne une pression considérable, notamment liée à :
- La gestion des souffrances : recueillir et traiter les difficultés des étudiants, collègues, et maîtres de stage.
- Les exigences administratives : répondre aux nombreuses demandes du secrétariat et assurer le suivi des dossiers.
- La pression hiérarchique : jongler entre les demandes du sommet stratégique (top-down) et les recours initiés par les étudiants ou autres parties prenantes (bottom-up).
Dans toute organisation, des dynamiques relationnelles, appelées "socio-dynamique", influencent le fonctionnement :
- Certains individus adoptent des postures antagonistes, créant des tensions et limitant la synergie.
- Les psychopédagogues doivent rester factuels et privilégier la communication écrite (notamment par e-mail pour sa valeur légale).
Fauvet (1983) distingue plusieurs profils socio-dynamiques que l'on peut appliquer à l'éducation :
- Irréductibles : étudiants qui se met en opposition pour nuire à l'organiation.
- Socio-passifs : étudiants désengagés ou "éteints".
- Déchirés : oscillant entre des états émotionnels opposés.
- Opposants : alliés aux irréductibles, cherchant souvent à mettre à mal l’institution.
- Hésitants : entre deux attitudes, incertains de leur position.
- Concertatifs : prêts à suivre les enseignants dans un cadre réfléchi.
- Alignés : suivent systématiquement les consignes.

(Modèle de socio-dynamisme - Fauvet, 1983)
Le triangle d’or, où dominent les profils concertatifs (Fauvet, 1983 ; 1989), est idéal, mais il ne représente qu'un tiers des cas dans l’enseignement supérieur selon mon maitre de stage. Pour tenter d'amener les étudiants ver ce triangle d'or, le professeur peut adopter un style de leadership selon la situation.
Blake et Mouton (1964) proposent une classification des styles de leadership, qui peut s'adapter au management dans l’enseignement :
- Laisser-faire, collaboratif : faible implication dans les relations et les résultats.
- Autocratique, directif : orienté résultats, mais peu axé sur les relations humaines.
- Social, éveillé : centré sur les relations humaines, mais produisant peu de résultats.
- Intégrateur, démocratique : équilibre entre relations humaines et atteinte des objectifs, avec une démarche évolutive basée sur les retours.
- Style intermédiaire : un type de leadership situationnelle où il faut réguler se manière d'être selon la situation.

(Modèle des styles de leadership - Blake et Mouton, 1964)
Cette analyse m’amène à m’interroger sur mon propre style de leadership. J’ai tendance à adopter une approche que je jugerais d'"éveillée", parfois trop bienveillante. J’accorde beaucoup d’importance aux relations humaines et au bien-être des étudiants et collègues, mais cette bienveillance peut parfois se faire au détriment de l’efficacité ou de la clarté des objectifs je pense. Avec mes différents mandants à l'université et autres, j'ai commencé à apprendre à faire la part des choses et à me décentrer de l'aspect humain lorsqu'il rentre en conflit d'intérêt. Dans un environnement aussi complexe que celui d’une Haute École, où les attentes administratives, pédagogiques et relationnelles se chevauchent, il devient crucial de trouver un équilibre tout en continuant à m’adapter aux situations spécifiques. Pour se détacher de ce style de leadership, la première étape pourrait consister à fixer des limites claires. Il faut apprendre à dire non lorsque cela est nécessaire, définir des priorités et déléguer ou reporter certaines tâches pour éviter de se laisser submerger. J'ai souvent tendance à dire oui assez vite en fait. De plus, il est important de clarifier ses attentes dès le départ, afin que les règles soient comprises et respectées, et d’éviter ainsi que la bienveillance soit perçue comme de la permissivité.
Adopter une posture assertive pourrait également être intéressante. Cela implique d’affirmer ses besoins et ses attentes de manière respectueuse, tout en évitant l’agressivité ou la soumission. Par exemple, plutôt que de résoudre tous les problèmes des autres, il peut être bénéfique de les accompagner dans la recherche de leurs propres solutions. Cette démarche contribue également à développer un leadership plus orienté résultats, ce qui me manque pour le moment je pense.
Se former au leadership situationnel peut également apporter des solutions. Cette approche consiste à adapter son style de management aux personnes et aux contextes : être directif avec des individus peu expérimentés ou peu motivés au début pour les cadrer, tout en adoptant une attitude participative avec des personnes compétentes et engagées. Je trouve que c'est un élément à prendre en compte pour potentiellement améliorer l'efficacité de notre formation au sein du master de spécialisation.
En parallèle, il est primordial et pertinent de réfléchir sur soi-même, notamment sur les raisons qui peuvent conduire à être trop « sympa ». Si cela provient d’une peur de décevoir, travailler sur sa confiance en soi permet de mieux assumer un rôle plus ferme et structurant. J'ai toujours été quelqu'un de sociable et d'ouvert, j'aime cette image que les gens ont de moi en fait, je me nourris de ça. C'est peut-être en partie dû à cela que je veux toujours dire oui aux personnes qui me demandent de l'aide.
Ce qui m’a marqué également, c’est l’ambiance bien plus ouverte, accessible et informelle que celle que j’ai connue dans le cadre de mon master en sciences de l'éducation à l'université. À la Haute-Ecole, les échanges sont souvent plus directs, les rapports avec les enseignants plus horizontaux, et les moments d’apprentissage sont fréquemment ponctués de discussions spontanées et de partages d’expériences. Les étudiants me semblent plus à l'aise avec les professeurs. Cela crée une dynamique plus vivante, presque plus concrète, où l’on sent que la relation pédagogique repose aussi sur la proximité et la co-construction des savoirs. À l’université, même si la formation est tout aussi riche, l’ambiance me semble plus formelle, plus codifiée, avec une distance parfois plus marquée entre enseignants et étudiants. L'ambiance de travail en Haute-Ecole correspond davantage à ce que je vis cette année à l'université, avec un groupe plus petit où tout le monde se connait. On connait les limites et on connait les codes de l'université aussi, mais je pense qu'on s'en rapproche plus que durant le master que j'ai suivi précédemment. Les deux cadres ont leurs forces, mais cette différence m’a vraiment frappé.
Quelques moments de mon stage...
La fin de mon stage
Enseignement supérieur
Au départ, l’objectif principal de ce stage était de me concentrer sur les cours que j’allais enseigner. C’était d’ailleurs le but que je m’étais fixé en débutant cette aventure : évaluer ma posture d’enseignant face à un public adulte, et déterminer si cela me convenait réellement comme je le pensais. Bien que, comme je l’ai mentionné précédemment, ce soient finalement les échanges informels, les discussions spontanées et les débats avec les formateurs et les étudiants qui ont constitué les moments les plus enrichissants pour moi, l’expérience d’enseigner elle-même a également été une véritable révélation. Après les quelques cours que j'ai dispensés, j’ai ressenti ce sentiment d’être à ma place, dans mon élément. Une fluidité, une aisance, un plaisir finalement que de donner cours à des adultes. J’ai réalisé que je pouvais approfondir mes explications, prendre le temps d’explorer un concept, nuancer une idée, ou répondre à des questions complexes sans avoir à simplifier ou adapter constamment mon discours comme c’est souvent le cas dans l’enseignement secondaire. La relation avec les étudiants est également différente : il y a une dynamique de futur pair, une volonté de comprendre en profondeur, de débattre, de remettre en question, qui m’a véritablement stimulé. L’enseignement supérieur me correspond mieux, tant sur le plan intellectuel qu’humain. J’y trouve un équilibre entre exigence et liberté, entre transmission et dialogue, qui me parle davantage. Ce stage a donc permis de confirmer ce que je pensais déjà depuis mes premières expériences en tant qu'étudiant-assistant ; l'enseignement supérieur est un objectif réel pour moi.
Dans un cours sur les pratiques d'accompagnement de Monsieur Lhoste, j'ai remarqué qu'il y a de l’importance d’un temps d’accueil, d’un retour sur le vécu de l’étudiant, avant même de parler de technique ou de critères, lorsqu'on fait un retour de stage pour des étudiants de l'enseignement supérieur. Cela rejoint l’idée qu’un bon accompagnement, c’est d’abord reconnaître l’humanité de l’autre, son stress, son engagement, ses doutes. Ensuite seulement, on peut entrer dans l’analyse, avec des outils comme l’entretien d’explicitation ou l’auto-confrontation (Vermersch, 1994), en posant des questions du type : Pourquoi avoir agi ainsi ? Qu’est-ce qui te semblait juste à ce moment-là ? Ces méthodes me paraissent bien plus riches qu’un simple feedback descendant. Elles placent l’étudiant dans une posture réflexive active, le rendant auteur de son propre développement. C'est un élément qui m'a marqué, car j'ai remarqué à quel point il était délicat de faire un retour à un étudiant sur une heure de cours qu'il venait de prester.
Cours dispensé
Au début, quand j’ai commencé à préparer mes supports de présentation pour les cours sur l’intelligence artificielle et sur le tronc commun notamment, je me suis surtout concentré sur le contenu. Je voulais que tout soit clair, bien structuré et complet, avec des informations fiables et bien sourcées. Mon but était de montrer que je maîtrisais mon sujet et que j’étais crédible face à un public adulte, c'est même une pression assez forte que je me mettais. J’ai donc fait des présentations assez denses, avec beaucoup de textes et de références. Mais plus j’avançais, plus je me rendais compte que ce format, trop proche de ce qu’on voit à l’université, risquait de perdre l’intérêt des étudiants, qui m'ont dit chercher des outils et des manières d'utiliser correctement ce que le tronc commun amenait comme nouveauté. Je me suis alors posé des questions sur ce que je voulais vraiment transmettre et sur la manière de le faire. Petit à petit, j’ai changé ma façon de concevoir mes supports. J’ai simplifié certaines parties, ajouté des questions, des moments d’échanges, des activités plus interactives. J’ai aussi inclus des exemples concrets et des outils numériques faciles à tester. Pour le cours sur l’IA, par exemple, j’ai fait le choix de ne pas seulement présenter des faits, mais aussi d’inviter à réfléchir sur les usages possibles à l’école et sur les enjeux éthiques. Pour le tronc commun, au lieu de détailler uniquement les textes officiels, j’ai préféré ouvrir un espace de discussion sur ce que ces changements impliquent concrètement dans le métier d’enseignant. Finalement, ce travail m’a permis de passer d’une approche très informative à une manière plus vivante et plus engageante de transmettre mes idées, et je m'y suis mieux retrouvé. J’ai compris que ce n’est pas seulement le contenu qui compte, mais aussi et surtout la façon dont on le partage. C’est une expérience qui m’a vraiment fait évoluer dans ma manière de penser la pédagogie, dans mon identité enseignante.
En cliquant sur les boutons suivant, vous aurez accès à mes présentations des différents cours que j'ai dispensés :
Lorsque j'ai donné cours, C'était tellement fluide et naturel, presque comme si je faisais ça depuis longtemps. J'ai vraiment pris plaisir à partager mes connaissances et à discuter avec les étudiants, et j'ai pu sentir que mes explications étaient bien comprises. Plusieurs d'entre eux m'ont même dit qu'ils avaient trouvé mes cours très intéressants, ce qui m'a vraiment rassuré sur ma légitimité. Cependant, en y réfléchissant, je réalise qu'il y a encore des choses à peaufiner. J'ai tendance à parler un peu trop vite, surtout quand je suis passionné par un sujet. J'ai plein d'informations qui fusent dans mon esprit et je passe du coq à l'âne assez rapidement pour diminuer ma charge cognitive. Ce rythme rapide peut parfois rendre mes explications un peu floues, surtout sur des concepts plus compliqués, et cela peut rendre la compréhension difficile pour certains. C'est un bon exemple de ce que signifie être à l'aise tout en ayant encore des progrès à faire. Cette prise de conscience m'encourage à chercher des moyens d'améliorer ma façon de parler, comme intégrer des pauses plus fréquente ou mettre moins d'informations par diapositive (pour me focaliser sur l'essentiel).
Conclusion
Ce stage, bien qu’intense et exigeant sur le plan de la charge de travail, a été une expérience extrêmement riche à tous les niveaux. Il m’a permis de me confronter à la réalité du métier de formateur de formateurs dans l’enseignement supérieur, de m’immerger dans des contenus variés, de rencontrer des étudiants, des professeurs et d'autres membres du personnel dans une Haute-Ecole, mais aussi de vivre des échanges humains particulièrement forts. J’en ressors grandi, avec la conviction encore plus claire que l’enseignement supérieur est le milieu qui me correspond le mieux. Je tiens à remercier énormément Didier Vandenberghe, mon maître de stage, pour sa disponibilité, sa confiance, ses conseils, et surtout pour la richesse des discussions que nous avons eues tout au long de ce parcours. Son accompagnement a été essentiel dans mon évolution professionnelle et personnelle durant ce stage. Merci Didier!

La formation sur l'IA que j'ai donné en Haute-Ecole s'est tellement bien passée que je l'ai adapté pour plusieurs de mes classes en secondaire. Ils ont adoré!

L'enseignement primaire est une source énorme de bonnes pratiques pédagogiques. Durant une visite de stage, en 2 périodes de cours, les élèves ont fait plein d'activités de manipulation différentes. C'est un point qui m'interpelle, car en tant que professeur de mathématiques en secondaire, c'est quelque chose que je vois assez rarement.
Durant un cours à la Haute-Ecole sur la conscience phonologique, je me suis rendu compte de la capacité d'adaptation de mon maitre de stage. Il a réussi à créer une activité en directe pour donner des exemples concrets aux étudiants. C'est une compétence que j'espère développer davantage aussi.

J'ai vécu une "activité de rupture" avec des étudiants de la Haute-Ecole. C'était un pays-ville basé sur les mathématiques qui permet de couper 5 minutes dans une séance de cours où les élèves commencent à être moins concentrés. Cette activité permet de recapter l'attention des élèves tout en mobilisant des savoirs scolaires.


Ce sont les documents reçus lors de la formation sur le tronc commun, concernant le programme et le cours de mathématiques en secondaire inférieur. J'ai pris plein de notes et j'ai pu discuter directement avec les personnes qui ont imaginé les changements qu'apportent le tronc commun. Ce fut très enrichissant pour moi et pour les étudiants, car j'ai pu transposer ce que j'y ai appris.
Bibliographie
Blake, R. & Mouton, J. (1964). The managerial grid: The key to leadership excellence. Gulf Publishing Company.
Fauvet, J-C. (1983). La sociodynamique : un art de gouverner. Edition d’Organisation.
Fauvet, J.-C. (1989). La stratégie de vos relations : la sociodynamique pour mieux se comprendre. InterÉditions.
Mintzberg, H. (1987). Crafting strategy. Harvard Business Review, 12, 66–75.
Mintzberg, H. & Westley, F. (1989), Visionary leadership and strategic management. Strategic Management Journal, 10, 17-32. https://doi.org/10.1002/smj.4250100704.
Vermersch, P. (1994). L’entretien d’explicitation. ESF.