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Etudes primaires et secondaires

Mes années d’études, tant en primaire qu'en secondaire, ont été des étapes fondamentales dans la construction de la personne et du professionnel que je suis aujourd'hui. Ce parcours a été jalonné de différentes phases, parfois synonyme de dégout du système scolaire, mais qui m’ont permis de développer une identité nuancée. J'ai vécu des périodes de doute, d'ennui, mais aussi des moments de découverte et d'enthousiasme vis-à-vis de certaines matières. Au fil des années, ce cheminement m’a conduit à trouver une véritable passion pour les mathématiques, matière qui a peu à peu éveillé en moi une envie d'en faire mon métier.

Primaire

Mes années d’études primaires ont été une période intense et souvent mouvementée, marquée par une envie constante de me faire remarquer et un besoin d’interagir avec mon entourage. Toujours gentil et sociable, j’étais néanmoins très perturbateur en classe. C’était pour moi une façon de m’exprimer, de trouver ma place dans cet environnement scolaire que je comprenais mal et où je ne trouvais pas toujours ma motivation. Les professeurs, bien qu’ils fassent de leur mieux, ne savaient pas comment gérer mon comportement, en grande partie dû à mon TDAH. Je n'arrivais déjà pas moi-même à me canaliser durant une courte période lorsque cela était important. 


Cette difficulté à rester attentif et à m’aligner avec les exigences scolaires a fait de mes études primaires un véritable défi. Je ne voyais pas vraiment de sens dans ce que j’apprenais, et malgré mes efforts pour suivre le rythme, mes résultats n’étaient pas brillants. J’atteignais difficilement un score de 70 %, ce qui suffisait pour limiter la casse sans pour autant m’enthousiasmer. Mes notes étaient le reflet de mon engagement fluctuant : je savais répondre aux attentes minimales, mais sans jamais véritablement m’investir ou comprendre la pertinence de ces matières dans mon quotidien.


Pour moi, les vraies passions se trouvaient ailleurs. Ce que j’aimais, c’était être avec mes amis, rire, et trouver des occasions de jouer. Le volley-ball me donnait une bouffée d’énergie et un exutoire physique qui me convenait bien. Mais c’était surtout les jeux vidéos qui captaient mon attention et me fascinaient réellement. J’y trouvais un monde où je pouvais pleinement m’immerger, oublier les contraintes scolaires.


Mes années d'école primaire ont été une découverte de moi-même, j'ai quitté cette section sans réel conviction que le système scolaire belge me convenait. Je me rappelle d'ailleurs que mes parents avaient, malheureusement, toujours une boule au ventre lorsqu'ils devaient venir aux réunions de parents. En effet, le professeur prenait souvent la majorité du temps de la réunion pour expliquer à quel point j'étais difficile en classe...

Secondaire

Mon passage dans l’enseignement secondaire a été un tournant décisif dans mon parcours scolaire. Avec le temps, j’ai progressivement appris à gérer mon TDAH, grâce à des soutiens extérieurs qui m’ont permis de mieux comprendre ce qui fonctionnait pour moi. Bien que je reste un élève difficile à encadrer, j’ai développé des stratégies pour canaliser mon énergie et ma concentration. En parallèle, j’ai découvert le monde de la représentation étudiante et me suis pris de passion pour la prise de parole en faveur des élèves, un rôle dans lequel je pouvais m’investir pleinement de la première à la sixième secondaire.


Ces années m’ont aussi permis de m’engager dans des projets solidaires. En plus de représenter mes camarades, j’ai participé à plusieurs activités humanitaires, notamment le "Projet Komla", un projet qui visait à aider à développer l'éducation au Togo. J’ai eu la chance d’être présentateur pour l’événement "Collège Saint-Augustin Got Talent", une sorte de version scolaire de "Belgium’s Got Talent", où les élèves avaient l’opportunité de se produire sur scène. Tous les bénéfices de cet événement étaient reversés au Projet Komla, ce qui donnait encore plus de sens à mon engagement. Ces expériences m’ont apporté une grande satisfaction personnelle et m’ont fait réaliser la valeur de l’entraide et de l’engagement communautaire.


Sur le plan scolaire, les choses restaient complexes. Jusqu’à ma quatrième année secondaire, mes résultats étaient souvent faibles, et je frôlais l’échec. Chaque examen était une épreuve, et j’arrivais tout juste à maintenir la barre pour éviter de redoubler. Ce n’est qu’en cinquième année que les choses ont vraiment changé. Inspiré par mon frère, qui avait pris la voie des mathématiques fortes, j’ai décidé de suivre le même chemin. J’ai eu la chance de croiser la route d’une professeure de mathématiques qui, pour la première fois, a cru en moi et m’a encouragé d’une manière qui a fait toute la différence. Cet appui a provoqué un véritable déclic en moi : j’ai commencé à prendre confiance et à voir le système scolaire sous un nouvel angle. J'ai rapidement apprécié les mathématiques et je me suis investi énormément pour rattraper mes lacunes et tenter d'exceller.


À partir de là, mes deux dernières années se sont déroulées d'une manière totalement différente. Pour la première fois, je réussissais tous les cours, me réconciliant enfin avec les études et retrouvant un sentiment de satisfaction dans mon travail scolaire. Ce parcours, avec ses hauts et ses bas, m’a permis de bâtir des bases solides, autant sur le plan académique que personnel, et de me préparer pour les étapes à venir. C'est à ce moment-là que le goût pour les mathématiques est arrivé et, par la même occasion, une possible voie professionnelle.